
Une fresque parfaite pour l’été ! Fluide et dense, cette saga mi-espagnole mi-africaine vous emportera dans l’histoire de la colonisation guinéenne et la culture du cacao dans les années cinquante, et par un classique aller-retour avec les années 2000 fera un parallèle intéressant entre les deux époques.
Jeune femme universitaire espagnole vive et cultivée, Clarence est fascinée par l’histoire de sa famille. Depuis qu’elle est enfant, son père Jacobo et son oncle Kilian la bercent d’anecdotes au sujet de Fernando Poo, cette île africaine sur laquelle ils ont passé tant d’années, tant de saisons au service de Sampaka, prestigieuse entreprise de production de cacao.
Un beau jour, elle découvre un fragment de lettre qui semble révéler une vie cachée en lien avec ce passé flamboyant. Se heurtant au mutisme de son père, elle suivra son instinct pour partir sur la trace de ses aïeux à des kilomètres de chez elle, et fera des rencontres qui bouleverseront toute la famille.
Sur fond d’indépendance et de troubles politiques, il s’agit également d’un plaidoyer contre le racisme et l’asservissement des populations noires au temps des colonies.
Secrets de familles, histoires d’amour contrariées, paysages fabuleux, ambiances tropicales… tous les ingrédients sont réunis pour passer un bon moment de lecture, pas forcément inoubliable mais suffisamment prenant pour se détendre et avoir envie de retrouver les personnages attachants de cette histoire entre deux moments de lecture.
« – La vie est circulaire, les faits se répètent. Dans d’autres circonstances, bien sûr, mais sur le fond ce sont les mêmes. Comme la nature. Dans un lieu comme celui-ci, il est tellement aisé de se rendre compte du cycle de la vie et de la mort. Une fois qu’on en a conscience, tout est plus facile. Tu sais ce que me disait toujours ma grand-mère, là-bas, dans notre vallée, quand j’étais petite ? Que pour savoir vivre, il faut savoir mourir. »
« Kilian et Bisila s’étaient aimés au-delà de la distance et du temps, et même sans communiquer pendant des décennies, ils avaient maintenu en permanence une conversation intime et secrète. »