
Un livre bouleversant, sobre et très bien écrit, sur la tragédie des « Gueules cassées » de la Première guerre mondiale…
Adrien a vingt-quatre ans lorsqu’il est mobilisé dès les premiers jours de la Guerre en 1914 comme lieutenant du génie. Le jour de son départ, il rencontre par hasard Clémence, une belle jeune femme qui se laisse séduire par le physique avantageux du jeune homme autant que par sa personnalité singulière. Déjà engagée par ailleurs, Clémence ne promet rien à Adrien mais celui-ci espère secrètement la retrouver à son retour, qu’il pense rapide.
Malheureusement dès son arrivée il se fait faucher brutalement par un éclat d’obus lors d’une mission de reconnaissance qui tue ses autres camarades. Hospitalisé au Val-de-Grâce, il sejournera durant cinq longues années dans la Chambre des officiers au cinquième étage, réservée aux traumatisés de la face. Il ne reste pas grand-chose du beau visage d’Adrien qui avait séduit Clémence. Un trou béant à la place du palais, il espère recouvrer la parole grâce à une greffe ou une prothèse, mais il sait que malgré les nombreuses opérations prévues pour lui rendre un aspect humain, il restera défiguré à jamais.
Une belle amitié se développe alors entre plusieurs officiers mutilés, une de celle qui permettent de rester vivants malgré l’horreur d’un quotidien terrible, entre douleur, soins, rééducation et ennui.
Adrien et les autres tenteront avec un courage inouï de se reconstruire tant bien que mal, et lorsque la seconde guerre mondiale se profile à l’horizon, ils se soutiendront à la vie à la mort.
Ce livre court est une ode à la solidarité et à la résilience, et nous ne pouvons qu’admirer la force de vie qui émane de ces hommes cassés mais pas brisés.
le roman doit être magnifique. A noter dans mon carnet.
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