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Les mystères de Fleat House de Lucinda Riley

Un cosy mystery fort sympathique, pour moi qui n’aime pas les polars sanglants il n’en fallait pas plus!

Lorsque le corps sans vie d’un élève issu du prestigieux établissement scolaire St Stephen dans le Norfolk est découvert, tout le monde pense qu’il s’agit d’un malheureux accident, dû à l’épilepsie dont souffrait le jeune Charlie Cavendish. Mais pour Jazz Junter, la séduisante inspectrice londonienne missionnée sur l’affaire, les choses sont plus compliquées qu’elles en ont l’air.

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L’homme des Mille Détours de Agnès Martin-Lugand

Dans la lignée des romans d’Agnès Martin-Lugand, celui-ci nous plonge rapidement au cœur d’émotions fortes, voire exacerbées, où il est question de liens du sang, de filiation, d’amour, de manque…

Gary est un plongeur professionnel de quarante-cinq ans, nomade et divorcé, sans enfants. Il mène la vie dont aurait rêvé Yvan, cet ami écorché vif qui tient un bar sur l’île de la Réunion, où ils se rencontrent. Lorsque Gary décide de rentrer en métropole et de se poser, Yvan lui confie une mission bien particulière.

En parallèle, nous découvrons Erin et ses trois enfants. Maman solo depuis que son mari l’a quittée il y a sept ans, sans plus jamais donner de ses nouvelles, elle commence tout juste à se remettre du chagrin immense que cette perte lui a causée lorsqu’elle rencontre Gary, en mission à St-Malo.

Je n’en dirai pas plus, mais les coïncidences sont assez énormes, tout de même, pour que fonctionne l’ensemble…

La lecture est agréable, le tout fonctionne presque comme un thriller psychologique, mais pour moi les personnages – extrêmes dans leurs ressentis, admirables ou détestables – manquent un peu de nuance, et tout comme pour les coïncidences, la crédibilité de l’histoire s’en trouve affectée.

Cela ne m’a pas empêchée de passer un bon moment, et si vous aimez cette auteure et ce genre de littérature, foncez !

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La liste de mes envies de Grégoire Delacourt

Je n’avais pas encore lu ce court livre, pourtant un grand succès de Grégoire Delacourt, que j’apprécie beaucoup… C’est chose faite, et je ne le regrette pas!

Jocelyne est une femme sans histoires, épouse et mère de deux enfants, propriétaire d’une petite mercerie à Arras, et blogueuse à succès auprès des amatrices de couture. Son époux s’appelle Jocelyn, heureux ou plutôt malheureux hasard lorsqu’on lit la suite de l’histoire.

Le fameux rêve de gagner des millions d’euros au Loto, Jocelyne le réalise. Du jour au lendemain, ses rêves et ses désirs les plus fous sont là, à portée de main, plus exactement à portée de chèque, car elle n’a toujours pas encaissé les dix-huit millions d’euros qui lui ont été remis dans le plus grand secret par la Française des Jeux. Elle n’a rien dit à personne, pas même et surtout pas à son mari. Rapidement, on comprend que Jocelyne a peur. Peur du changement, peur de ne plus être aimée pour ce qu’elle est, peur de perdre tout ce qui fait sa vie et qu’elle a patiemment construit, année après année. Un renversement des valeurs qui tiennent sa famille debout, en quelque sorte.

Pour ceux qui n’auraient pas lu le livre ni vu le film, je ne peux en dire plus sans spoiler la fin! Mais sachez que Grégoire Delacourt n’a pas son pareil pour décrypter les émotions féminines et se mettre dans la peau d’une femme qui, après avoir subi durant toute sa vie les désirs d’un homme, réalise une mue dont on ne sait si elle lui permettra d’être heureuse ou non. On le lui souhaite, en tous cas.

Un petit regret pour ma part : l’héroïne est un peu trop décrite comme une femme simple et soumise, peu cultivée, peu armée pour tout ce qui lui arrive, ce qui contraste avec ses réflexions personnelles et le succès qu’elle rencontre avec son blog.

Mais cela ne m’a pas empêchée de dévorer ce livre, car d’une part j’aime beaucoup la plume de cet auteur, d’autre part on s’est tous posés au moins une fois la question dans notre vie : et si je gagnais autant d’argent d’un seul coup, qu’est-ce que je ferais? Vertigineux…

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La fille de l’ogre de Catherine Bardon

Une biographie intéressante et très bien documentée de Flor de Ojo – Fleur d’Or -, la fille aînée de l’ogre des Caraïbes, autrement dit le général Rafael Trujillo, président dictateur de la République dominicaine depuis son coup d’état en 1930 jusqu’à son assassinat en 1961.

Dès sa plus tendre enfance, Flor est soumise aux volontés parfois cruelles de son père, surnommé T dans tout le livre, comme celle de la séparer de sa mère à l’âge de neuf ans pour l’envoyer en pensionnat à Paris, seule, bien loin de son île adorée.

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Pas pleurer, de Lydie Salvayre

À la fois roman historique et biographie, ce livre alterne entre la voix de Montsé, la mère de l’auteure, et celle de Bernanos, écrivain français révolté par la guerre d’Espagne et les exactions franquistes.

Montsé a 90 ans et des troubles de la mémoire qui lui font occulter tous les événements marquants de sa vie, sauf ceux qu’elle a vécus entre 1936 et 1939, qui furent à la fois les plus beaux et les pires de son existence. Tout en reprenant son phrasé particulier et souvent aléatoire, comme un genre de mixage entre deux cultures, française et espagnole, Lydie Salvayre tente de retranscrire l’histoire de sa mère, sans trahir ses souvenirs, ni transformer l’Histoire, celle avec un grand H.

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Duchesse, mais pas trop de Léna Forestier

Une romance historique assez courte, centrée autour de l’émancipation des femmes en Angleterre.

Nous sommes en 1862 à Londres, Pénélope Irvine participe à une manifestation pour le droit de vote des minorités, lorsqu’elle est accusée à tort d’avoir blessé à la tête par un jet de pierre Terence Macfarlane, un Lord écossais, juste avant que celui-ci ne soit appelé en urgence dans son domaine des Highlands, pour le décès de son frère.

N’ayant pas eu le temps d’innocenter la jeune femme, celle-ci se retrouve au poste de police, provoquant la colère de ses parents, qui la ramènent alors au bercail dans le but de lui trouver un prétendant lors de la saison des bals qui s’annonce.

Révoltée, Pénélope en veut à ce Lord inconnu, cause de son malheur, jusqu’à ce qu’elle apprenne à le connaître, et se rende compte de ses idées progressistes.

Une romance classique, au dénouement attendu.

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La chasseresse de Kate Quinn

Un roman qui mêle réalité et fiction pour raconter l’histoire de la traque d’une criminelle nazie au lendemain de la deuxième guerre mondiale.

Au départ, j’avoue avoir eu un peu de mal à m’y retrouver, car l’auteur narre en parallèle et sur des époques différentes plusieurs destins, dont il n’est pas évident de comprendre les liens au premier abord : celui de Nina Markova, une jeune soviétique qui vit comme une sauvage au fin fond de la Sibérie, celui de Jordan McBride, apprentie photographe résidant à Boston auprès de son père veuf, ceux de Ian Graham et Tony Rodomovski, respectivement journaliste de guerre et ancien combattant, qui forment une équipe de chasseurs de nazis et semblent très déterminés à traquer sans relâche une dénommée Lorelei Vogt, auteure au sang froid de crimes abominables, dont celui du petit frère de Ian, Sebastian.

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Les semeurs de bonheur de Cécile Pardi

Un livre simple, que je verrais plus en littérature ado personnellement…

Perrine, la cinquantaine, au chômage depuis peu, décide d’amener du positif dans la vie des gens incognito, un peu à la manière d’une Amélie Poulain, la jeunesse en moins. Accompagnée de Fanette, une petite chienne qu’elle a recueilli dans la rue, elle fait en sorte d’accomplir chaque jour une bonne action, une mission de bonheur comme elle dit, qu’il s’agisse de complimenter une dame sur son balcon fleuri, d’encourager un jeune garçon ou bien d’aider une personne en fauteuil à rattraper son bus…

J’ai lu pas mal de commentaires très positifs sur ce court roman, mais malheureusement je ne suis pas du tout rentrée dedans, je n’y ai pas cru. Trop lisse, attendu, naïf et plein de bons sentiments, l’intention est belle mais la mayonnaise n’a pas pris avec moi.

J’essaie toujours d’être honnête dans mes avis et je respecte totalement le travail de l’auteure (il m’arrive d’abandonner certaines lectures, cela n’a pas été le cas ici), il ne s’agit comme d’habitude que de mon propre feeling, et je vous encourage malgré tout à découvrir ce roman si vous êtes adepte de livres très feel good, doux etc …

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Rien de grave de Justine Lévy

Un texte vivant, vibrant, à fleur de peau, qui relate l’émotion brute, nue et authentique d’une jeune femme à vif, sous le coup du puissant traumatisme que lui a infligé son conjoint en la quittant pour la compagne de son propre père…

Je ne reviendrai pas sur l’histoire autobiographique, tout le monde la connaît ; hormis les prénoms, rien n’est dissimulé dans ce récit cathartique dans lequel Louise alias Justine Lévy, fille de BHL, tente de survivre à la trahison d’Adrien, qui met brutalement fin à leur mariage pour se mettre en couple avec la méchante Paula aux yeux de tueuse (Carla B, qui sortait alors avec les Enthoven père et fils)…

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Le train des enfants de Viola Ardone

Un livre émouvant sur le sort des enfants napolitains au lendemain de la deuxième guerre mondiale…

Nous sommes en 1946, Amerigo a huit ans, une verve et une débrouillardise impressionnantes, et une maman solo qui a bien du mal à trouver de quoi le nourrir; alors il met la main à la pâte avec son copain Tommasino, à deux ils inventent des combines pour grappiller quelques sous, mais ça n’est jamais suffisant.

Alors quand les camarades du parti communiste italien proposent d’organiser un transfert des enfants défavorisés vers le nord de l’Italie, bien plus prospère, au sein de familles volontaires pour les accueillir, la mère d’Amerigo n’hésite pas longtemps. Une fois passées les premières craintes, tout le monde se rend compte qu’il ne s’agissait pas d’un piège, et Amerigo découvre, émerveillé, que l’on peut manger à sa faim tous les jours, aller à l’école et surtout, avoir des chaussures neuves; car il a une passion pour les chaussures…

Il s’attache fort à ceux qui l’accueillent le temps d’un hiver, un peu trop fort même. Le retour à la réalité sera difficile et semé d’embûches, malgré la joie fugitive de retrouver sa mère, égale à elle-même, prisonnière d’un quotidien trop lourd.

Il y a du Petit Nicolas dans ce récit touchant, qui parvient à nous faire sourire malgré la gravité du thème; le rapport à la mort notamment est traité finement dans la quatrième et dernière partie du livre, qui à l’aide d’une ellipse inattendue nous propulse au mitan de la vie d’Amerigo, revenu visiter les quartiers de son enfance…