Avis mitigé pour ce livre qui je pense n’est pas servi par la traduction. J’ai noté quelques contre-sens ou maladresses de style qui rendent l’ensemble peu fluide, tout comme l’enchaînement réalisé entre les différents personnages, pas toujours bien amené. Mais peut-être aussi suis-je passée à côté, tout simplement…
J’ai donc mis un peu de temps à entrer dans l’histoire, celle d’Irene Sandle, jeune veuve de guerre en Nouvelle-Zélande qui vient travailler dans les champs de tabac en 1952 avec sa petite fille Jessie, et qui épousera Jock Pawson, le gérant de l’exploitation dont les penchants sombres pèseront sur toute sa descendance.
Le personnage principal du roman reste pour moi Belinda, la 2ème fille d’Irene, la seule apparemment à « réussir » sa vie malgré le lot de désillusions et d’épreuves qui émailleront son parcours. Janice et Peter, ses jeunes sœur et frère, auront moins de chance qu’elle. Parcours de femme battue pour l’une, de paumé pour l’autre, on se demande à quel point leur enfance brisée aura influencé ce destin funeste.
J’ai malgré tout appris beaucoup de choses et fini par m’attacher à Belinda, mais cette saga ne fera pas partie de mes favoris.
« Jock ne leur parlait jamais de leur mère, à croire qu’elle n’avait jamais existé, qu’ils étaient venus au monde comme des épaves déposées par la mer en bas de la maison où ils avaient grandi, jetés sur les rochers. »
« Je crois qu’on renonce à vouloir sauver le monde entier et qu’on se concentre sur le bien qu’on peut se faire les uns aux autres dans l’espace que nous occupons. Nous devenons des cellules de bonne vie, du mieux que nous pouvons. »
Victoire Sentenac 