Un livre phénomène singulier dont je ne saurais dire s’il m’a plu ou non…
Ce qui est certain, c’est que j’ai beaucoup plus apprécié le personnage de Connell que celui de Marianne, plus difficile à cerner en ce qui me concerne. Ces deux jeunes gens intelligents apprennent à se connaître en dernière année de lycée, alors que lui est un garçon apprécié sans être populaire, et elle une fille bizarre et solitaire dont tout le monde se moque. Cela ne les empêchera pas de vivre une liaison amoureuse mais elle restera cachée de tous, même si Lorraine, la mère de Connell, s’en doutera rapidement.
C’est ici que la confusion commence, pourquoi Connell invite-t-il Rachel au bal de fin d’année, sachant qu’il brisera le cœur de Marianne? Cherche-t-il à l’humilier ou bien est-ce elle qui provoque cette situation? Lorsqu’ils se retrouvent à la fac, les choses semblent pourtant s’inverser avec une Marianne devenue sociable et reconnue, et un Connell mal à l’aise dans un monde d’enfants privilégiés, lui dont la mère est la femme de ménage de celle de Marianne.
Durant tout le livre, une sorte de jeu du chat et de la souris se met en place, où l’on tente de comprendre les besoins et désirs des uns et des autres sans y parvenir tout à fait tant ils sont parfois contradictoires.
L’écriture est surprenante, très narrative, un peu comme si on lisait le descriptif d’un scénario de film.
Alors bien sûr, ce livre est un best-seller que l’on ne présente plus, bien sûr son propos universel sur la jeunesse et ses errements sonne juste, mais… ce n’est pas un coup de cœur pour moi. Trop de névroses dans ce passage à la vie adulte!
La plume de Victoire 