
Dans la veine de La tresse, l’émotion en moins en ce qui me concerne, ce roman sur l’éducation des petites filles en Inde ne m’a pas touchée comme je l’espérais…
Après avoir vécu un drame personnel, Léna décide de s’exiler quelques temps en Inde afin de couper les ponts avec son ancienne vie et les souvenirs qui la font tant souffrir. Elle choisit délibérément un petit village loin des clichés touristiques des agences de voyage afin de s’immerger dans la vie des locaux et s’éloigner le plus possible de ses schémas de vie habituels, même si la peine n’est jamais très loin.
Un jour lors d’une baignade elle se laisse emporter par un violent courant et ne doit la vie qu’à l’intervention d’une fillette qui jouait avec son cerf-volant sur la plage. Lalita ne parle plus depuis qu’elle a quitté son village et a été recueillie par son oncle et sa tante, dont elle est devenue la domestique. Léna se prend d’affection pour elle et tente de lui apprendre les rudiments d’anglais écrit pour communiquer avec elle. Bientôt, c’est au tour de Preeti de se lier avec l’étrangère; tout d’abord méfiante, cette jeune femme abrupte qui forme d’autres jeunes filles au combat pour se défendre contre les violences masculines apprend peu à peu à connaître et apprécier Léna. Ensemble, elles feront tout pour créer une école à laquelle pourront participer les enfants défavorisés du village pour accéder à l’enseignement qui leur permettra peut-être de sortir un jour de la misère.
J’ai bien aimé la fin, mais je me suis globalement ennuyée tout le long du livre, les personnages sont abordés de manière trop superficielle pour moi, comme s’il s’agissait d’un documentaire ou d’un reportage sur les conditions de vie en Inde. Intéressant et nécessaire, le sujet à mon sens a trop été traité sous le prisme de l’information au détriment de ce qui fait l’intensité, la profondeur et le sel d’un livre. Mais ce n’est que mon avis 😉