Voilà un roman inclassable pour ma part, dans le sens où il est agréable à lire mais sans qu’on sache vraiment dire pourquoi… Le rythme de l’action est très dilué dans une avalanche de détails sur la vie et les préoccupations quotidiennes du héros, dont les aspirations profondes, les motivations, les joies et les peines sont suggérées plutôt que franchement abordées, à nous de déduire ce qu’il en est.
L’impression d’étrangeté se trouve renforcée par la description de lieux et de coutumes qui personnellement me sont inconnus étant donné que je n’ai jamais mis les pieds en Islande ni dans un champ de lave par exemple, ainsi que par les lubies de Arnljotur. Ce jeune homme de vingt-deux ans passionné d’horticulture vient de perdre sa mère dans un accident de voiture et se retrouve sur les routes vers la roseraie mythique d’un vieux monastère, tout en ayant régulièrement au téléphone son père octogénaire qui prend soin de son frère jumeau autiste. Sans rentrer dans les détails, nous comprenons rapidement que la vie d’Arnljotur a pris un tournant lorsqu’il a mis enceinte sans le vouloir ni le savoir une amie de passage, et qu’une jolie petite fille est issue de cette brève étreinte.
L’ensemble est poétique et décalé, très dépaysant. Une jolie lecture, à la fois atypique et rafraîchissante, que j’ai découverte grâce à ma box littéraire Kube.
La plume de Victoire 
J’en garde un très bon souvenir.
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