Une douce lecture à la fois tendre et nostalgique, qui traite autant de la relation mère-fille que d’une histoire d’amour singulière, celle que s’apprête à vivre une dame de 73 ans lorsqu’elle retrouve son amour de jeunesse, perdu de vue depuis cinquante ans…
Cette seconde chance que lui offre la vie, la mère de la narratrice va s’en saisir à tel point que, d’abord heureuse pour elle, sa fille va peu à peu développer une pointe de rancœur, voire même de jalousie envers ce nouveau couple et cet homme sérieux et toujours séduisant qui lui « vole » sa mère et vient jeter une ombre sur leur belle complicité de toujours.
Et pourtant… si on lit souvent que nos enfants ne nous appartiennent pas, nos parents non plus ! c’est avec une belle sincérité que l’auteure parvient à mettre en lumière cette ambiguïté que l’on ressent à vouloir nos parents heureux sans pour autant y perdre nos prérogatives d’enfant.
Et puis cette histoire d’amour tardive est si jolie… comme un soleil couchant sur une vie bien remplie, elle donne l’espoir de continuer à vibrer jusqu’au bout, s’émouvoir, palpiter. Quel que soit l’âge, quelles que soient les contraintes… Exister. Ressentir. Aimer.
« Il ne pouvait en être autrement, vous deviez vous retrouver. Sans le savoir, vous avanciez tout près l’un de l’autre. »
« Ne dit-on pas que les parallèles se rejoignent à l’infini. Le mot vous va si bien, à vous dont l’amour n’a jamais fini. »
La plume de Victoire 