
Troisième tome de cette magnifique série « Les déracinés », où l’on retrouve avec plaisir les personnages de cette famille au destin hors normes, notamment la deuxième génération dans les années 70.
Après ses années américaines, Ruth revient à Sosua en République dominicaine, où elle a passé toute son enfance. Elle retrouve avec émotion la beauté de son île aux plages paradisiaques et à l’histoire compliquée ; d’autant plus qu’elle ne revient pas seule. Sa petite fille Gaya n’a que deux ans mais déjà un caractère bien trempé ; comme son papa, grand amour perdu de Ruth, qui est décédé avant sa naissance.
Lors d’une fête traditionnelle, la jeune femme tombe éperdument amoureuse de Domingo, le frère aîné d’Arturo, son meilleur ami. Commence alors une vie joyeuse et trépidante au sein de la tribu Rosenheck, ponctuée par des événements internationaux qui touchent les leurs de près, comme la Guerre des Six jours en Israël.
Et puis Lizzie, son amie d’enfance fofolle et attachante, ressurgit dans sa vie, empêtrée dans des démons intérieurs qu’elle s’efforçait de dompter en s’enivrant dans le mouvement Flower Power, entre manifs et voyages psychédéliques… mais Lizzie ne va pas bien et elle ne trompe plus personne. Sa morgue d’antan est loin, éclipsée par son mal-être. Ruth fera tout ce qui est en son pouvoir pour la sortir de là, elle qui a eu la chance de naître dans une famille généreuse dont les membres se soutiennent envers et contre tout.
Des trois tomes, le premier reste mon coup de cœur, mais j’ai lu avec grand plaisir l’évolution de tous ces personnages attachants, et je lirai à coup sûr le quatrième intitulé « Un invincible été ».