
Un voyage dépaysant, enivrant de douceur et de poésie, un peu comme une transe mélancolique qui vous emporte vers un ailleurs tranquille, sans même que vous vous en rendiez compte… Voilà la promesse de ce livre délicat, tout autant que l’art de la calligraphie japonaise qu’il sublime.
Hatoko est une jeune femme aux racines douloureuses, élevée par une grand-mère sévère. À la mort de cette dernière, elle revient vivre à Kamakura, petite ville proche de Tokyo, dans la maison traditionnelle de l’Aînée, ainsi qu’elle l’appelle, et reprend sa papeterie ainsi que son activité d’écrivain public.
Après avoir été en rébellion à l’adolescence contre cet apprentissage strict qui la coupait de ses semblables, la jeune Poppo (surnom de Hatoko) mesure doucement la valeur de tout ce qui lui a été transmis.
Nous traversons avec elle les quatre saisons, en commençant par l’été et en finissant par le printemps, et découvrons la subtilité du choix d’une plume, d’une encre ou d’un papier au travers des rencontres et situations qui se présentent à elle durant cette année initiatique.
Des personnages divers franchissent le seuil de sa petite papeterie et lui demandent d’écrire à leur place la lettre qu’ils ne parviennent pas à élaborer, qu’il s’agisse du fond ou de la forme. Tel un écrivain plein d’empathie pour ses personnages, la douce Poppo tente alors de se mettre à leur place pour trouver les mots les plus justes et le support le plus approprié pour retranscrire ce qu’il leur est si difficile d’exprimer, souvent à un moment clé de leur vie.
Tradition, transmission, nostalgie, délicatesse et raffinement…