
La rencontre entre Martin Dujeu, grand ado dégingandé de dix-huit ans passionné de philo qui laisse tomber ses études pour écrire un roman, et Célestine, vieille SDF de la rue du Bac, paraît improbable mais elle finit par nous convaincre et toucher la fibre humaniste qui veille en chacun de nous.
J’ai bien aimé la candeur et l’authenticité du jeune homme, la gouaille et l’impertinence de Célestine, et ce mélange détonnant de leur caractère et de leur vie que tout oppose à l’exception d’une belle âme qu’ils semblent chacun posséder.
Leurs échanges sont savoureux, notamment les réparties de Célestine, et malgré quelques personnages trop caricaturaux – le père brillant avocat sur le retour et sa jeune compagne hyper sexy par exemple – l’ensemble se laisse lire comme un agréable conte. Effectivement, une pointe de fantastique apparaît dans le récit à l’occasion de la quête de Martin qui espère toujours retrouver sa mère, morte dans un accident d’avion lorsqu’il avait deux ans, lorsque Célestine passe du statut de vieille dame indigne abîmée par la vie à celui de bonne fée aux pouvoirs suggérés, ce qui ne m’a pas non plus forcément convaincue.
Bref, j’ai passé un moment de lecture agréable mais pas inoubliable, vous l’aurez compris 😉