Une lecture simple et agréable mais qui manquait de piquant à mon goût…
Margaux est une décoratrice d’intérieur attachée à la vie parisienne. Mariée et mère de deux enfants, elle a néanmoins accepté pour son mari Axel de déménager en Normandie afin que toute la famille s’installe aux Engoulevents, un joli manoir en piteux état auquel ce dernier est particulièrement attaché à la fois en tant qu’historien et parce que cette noble bâtisse un peu délabrée appartient à ses ancêtres depuis plusieurs générations.
C’est l’espoir d’un nouveau départ qui a convaincu Margaux d’accepter. Son couple meurtri par la liaison qu’elle a entretenu avec Gabriel, un beau directeur de théâtre parisien, a bien du mal à s’en relever et elle souhaite trouver dans cette nouvelle vie la force de tourner une page définitive sur cette histoire. Entre les travaux importants que nécessite la rénovation du manoir, la création de chambres d’hôtes, le développement d’un nouveau réseau de clients pour Margaux, l’écriture d’un roman historique pour Axel, et l’éducation de leurs deux ados, il reste peu de place pour régler leur problème de fond : réussiront-ils à s’aimer comme avant, Margaux pourra-t-elle regagner la confiance d’Alex et oublier Gabriel?
En petites touches impressionnistes, l’auteure déroule au fil des pages un quotidien qui suit le rythme des saisons et l’humeur de ses personnages, que j’ai trouvés parfois touchants mais bien trop lisses dans l’ensemble, qui reste donc convenu et sans surprises. Sans aller jusqu’à la crudité du Feu de Maria Pourchet, qui traite aussi du thème de l’adultère mais version sombre, j’aurais aimé que tout soit un peu moins évident, un peu plus rugueux…
Victoire Sentenac 