
Merveilleux livre, un portrait tout en finesse et la pudeur d’une écriture simple pour décrire sobrement et magnifiquement la nostalgie, la douleur, le deuil mais aussi la beauté de l’être humain dans ce qu’il a de plus vrai, presque de sacré.
Monsieur Linh est un vieux monsieur qui fuit son pays en guerre, sa petite-fille de six semaines sous le bras, tous deux presque seuls rescapés de leur village en ruines. Au bout d’un long voyage en mer, une terre d’accueil, étrangère et hostile. Mais au milieu de la dévastation et de la peine d’avoir tout perdu, une petite lueur brille. La rencontre avec un autre être humain, qui ne parle pas la même langue que lui, ou plutôt si, le langage universel des déracinés sur terre, des êtres ébréchés qui laissent passer la lumière.
Cette rencontre va permettre à Monsieur Linh de se raccrocher à l’essentiel finalement, le lien à l’autre. Et de ne jamais perdre totalement espoir malgré la vie qui va et lui enlève peu à peu tout ce en quoi il espérait.
La fin m’a tiré des larmes mais je ne peux en dire plus…
Extrêmement touchant, poétique et surprenant, ce court récit m’a enchantée.
Un livre qui me donne envie d’écrire, c’est toujours très bon signe en ce qui me concerne 😉
♥ Bref, vous l’aurez compris, un gros gros coup de cœur ! ♥
« Il voit des paysages, des matins lumineux, la marche lente et paisible des buffles dans les rizières, l’ombre ployée des grands banians à l’entrée de son village, la brume bleue qui descend des montagnes vers le soir, à la façon d’un châle qui glisse doucement sur des épaules. »
« Les mots viennent sur les lèvres de Monsieur Linh, ses vieilles lèvres, minces et craquelées. Et les mots sont un baume qui adoucit ses lèvres, ainsi que son âme. »
J’avais moi aussi beaucoup aimé ce roman délicat plein de tendresse 🙂
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