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Extension du domaine de la lutte de Michel Houellebecq

(nc) extension du domaine de la lutte

Bon. Je voulais découvrir cet auteur depuis longtemps, mais avec toutes les polémiques qui entourent son œuvre je ne savais pas par où commencer. J’ai donc décidé de lire son premier roman, Extension du domaine de la lutte, court récit désabusé d’un informaticien solitaire de 30 ans qui observe à la loupe ses congénères et élabore des théories sur la marche du monde.

Une chose est à peu près sûre : je ne réitérerai pas l’expérience, qui malheureusement confirme tous mes a priori. Alors bien sûr, l’écriture est talentueuse, les descriptions percutantes, et parfois même dans les meilleurs moments du livre j’ai aimé sa façon faussement naïve de croquer les personnages, un peu à la façon de David Foenkinos (mais la comparaison s’arrête vraiment là!!). Quelques rires, donc, lorsqu’il caricature des chefs d’entreprise ou des personnages de société qui nous ont tous agacés à un moment ou à un autre… Si le cynisme en était resté à ce second degré tout au long du livre, j’aurais pu l’aimer.

Pour tout le reste, hormis une certaine pitié que peut inspirer la misère mentale et affective du narrateur et de son collègue, je n’ai compris de ce livre que le message d’un homme qui passe à côté de la vie. Il prétend en décrire l’essence, tel un scientifique dans un laboratoire voulant révéler la réalité nue et crue que nous serions incapables de percevoir, aveuglés par des écrans de fumée, mais je pense sincèrement que c’est lui, l’auteur, qui est du mauvais côté du miroir. Ou alors est-ce l’effet d’une profonde dépression ?

Bien sûr, je connais aussi sa légendaire provocation, mais résumer le monde à une lutte entre le pouvoir masculin d’un côté et la séduction féminine de l’autre, comment dire ? Là, pour le coup, je n’ai pas de mots.

Et puis l’amertume que l’on ressentirait tous inexorablement face à la perte de la jeunesse – j’admets – jusqu’à se laisser lentement dériver vers la mort puisqu’il n’y a pas d’autre issue – passe encore, dans les mauvais jours… – mais au point d’en avoir de vraies envies de meurtre ?…. je vous laisse avec votre conscience.

Bref, je ne regrette pas ma curiosité mais je vais m’empresser d’aller voir ailleurs si l’humanité n’est pas un peu plus belle que ça  tout de même ! Allez hop, au suivant 😉

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