Je partage peu de choses, finalement, sur ma vie d’infirmière puéricultrice… parce que la plupart du temps – et heureusement – tout va bien, les rires des enfants me suffisent, et leur force de vie aussi, malgré la maladie. Et puis parfois, on ne gagne pas. Parfois, on n’y arrive plus. Parce que c’est injuste. Parce que tout ça n’a pas de sens. Alors je pose ces quelques mots pour vous, pour moi surtout, pour déposer un peu de mon chagrin et continuer à avancer. Pour tous les autres, aussi ♡
C’est la complainte digne,
Le balancement léger,
L’expression douce, épouvantée,
D’une mère qui perd son bébé
Et lui murmure dans un souffle
Des mots d’amour, les yeux fermés.
Refuser la réalité, ne pas croire l’impossible,
L’impossible adieu, les indicibles larmes.
L’enfant qui part vers les étoiles
Se laisse tendrement bercer,
Et serrer fort contre sa mère
Qui tente en vain
De le garder encore un peu.
Attends, reste, pas déjà !
Jamais.
Elle lui insuffle jusqu’au bout cet amour,
Qui les a traversés, transformés pour toujours.
Ferme les yeux, repose en paix,
Petit ange trop aimé,
Tes parents te portent en eux
Au creux des rêves oubliés
Sur un nuage d’éternité.