
Très contemporain, ce roman dénonce les violences faites aux femmes dans le monde de la gastronomie.
Joséphine Ikeda, cheffe de partie poisson dans un grand restaurant, voit sa vie basculer d’un seul coup lorsque le chef la moleste devant toute la brigade pour une « faute » qui n’en est pas une. Littéralement à terre, Joséphine se réveille le lendemain avec une pathologie étrange : elle n’entend plus les hommes. Son audition discrimine entre la voix des femmes, parfaitement intelligible pour elle, et celle de ses congénères masculins qu’elle ne perçoit plus.
Après un retour aux sources auprès de ses parents et de son meilleur ami en Bretagne, au cours duquel elle appréhende enfin les paradoxes de sa culture mi-japonaise mi-française, Joséphine comprend qu’aucun retour en arrière ne sera possible. Contrainte d’affronter ses peurs enfouies et soutenue par un entourage bienveillant, elle reviendra à Paris afin de tenter de mettre un terme aux agissements qui l’entravent en cuisine, elle et tant d’autres femmes soumises au même mépris.
Malgré une belle écriture et le fruit d’un vrai travail de recherche sur le monde de la gastronomie et de la culture japonaise, ce fût une lecture un peu laborieuse pour moi, peut-être à cause de phrases très courtes tout au long du roman, peut-être parce que ma sensibilité est trop différente de celle de l’auteure, je ne sais pas…
Je vous encourage quoi qu’il en soit à vous faire votre propre opinion car ce livre a reçu un bel accueil et mérite en tous les cas d’être découvert.