
Ce fût une lecture aussi difficile qu’addictive, autour du thème de la maternité dans ce qu’elle peut avoir de plus dérangeant, poignant, déchirant.
Blythe est la fille de Cécilia, petite-fille d’Etta et maman de Violet. Etta était une mère dépressive et dérangée, Cécilia une mère démissionnaire, et au milieu du désastre, Blythe fait ce qu’elle peut avec Violet. Mais dès sa naissance Blythe sent que sa fille la rejette, lui trouve un comportement étrange, ou bien est-ce cette dernière qui absorbe la difficulté de sa mère à en être une et reporte alors toute son affection sur son père ? Difficile de démêler l’origine de leur relation si ambigüe, surtout lorsqu’un drame épouvantable vient frapper cette famille aux fondations déjà bien fragiles.
À ce stade du récit, on ne peut plus s’arrêter. On veut connaître la suite absolument, savoir comment Blythe va s’en sortir, ce qu’elle va mettre en place pour sa survie, celle de sa fille, de son mari.
Alors oui l’ensemble est sombre et dur, terrible même, mais la façon qu’a l’auteure d’aborder cette filiation maudite reçue en héritage ainsi que les élans sincères de Blythe qui se bat contre ses démons intérieurs, mais aussi le doute insidieux et glaçant qui affleure à chaque page concernant la personnalité de sa fille Violet, tout est réuni pour faire de ce roman un thriller psychologique et sociologique absolument magistral.
PS : si vous avez besoin d’une lecture légère de fin de vacances, passez votre chemin ! 😜