
Registre noir cette fois-ci… ça change des feel good ! Mais c’est ce que j’aime, cette alternance un peu radicale entre toutes mes lectures, pas de monotonie et adaptation maximum 😉
À Guadalajara, paradis du blanchiment d’argent au Mexique, Aurelio Blanco vient de purger 15 ans de prison pour sauver la mise de son beau-père Don Carlos Flores, entrepreneur véreux qui l’a pris sous son aile depuis son enfance tout en le maintenant sous sa coupe, jusqu’à lui faire épouser sa fille Alicia alors enceinte de son agresseur, histoire de préserver les apparences… Aurelio « Yeyo » était amoureux de la jeune femme et ne voyait pas où était le problème. Aussi quand Don Carlos lui a expliqué que suite à des malversations une tête devait tomber, tout en lui promettant une sortie de prison rapide s’il acceptait de se dénoncer à sa place, le jeune Yeyo a accepté le sacrifice, sans se douter qu’en fait sa belle-famille le laisserait croupir en prison sans plus se soucier de lui jusqu’à ce qu’il sorte enfin, plein de l’amertume d’avoir perdu sa jeunesse derrière les barreaux. Sa revanche ne sera cependant pas celle qu’il attendait…
Le destin de la famille Flores illustre avec violence une certaine histoire d’un Mexique corrompu par des projets immobiliers entretenus par des trafics sur lesquels les autorités et la police fermeront toujours les yeux tant qu’ils pourront en tirer un petit bénéfice, du simple flic à la retraite au Gouverneur en place… le système est pourri jusqu’à l’os et conduit les hommes à se comporter comme des bêtes les uns envers les autres, à nier leur humanité pour quelques briques ou billets. Et malgré les souffrances et les injustices, l’histoire se répète, indéfiniment…
Peu d’espérance dans ce livre donc, mais une grande puissance narrative, une dénonciation vibrante de toute cette corruption et un flux qui tient véritablement en haleine.
Découvert grâce à la box Lumières !
« Aucun des deux hommes ne prononça un mot. Ils étaient associés, membres de la même famille, un mauvais père et un mauvais fils. Et ils étaient unis par une chose plus profonde que les liens du sang : ils étaient unis par le sang des autres. »