On raconte dans notre écriture qui l’on est
Maintenant que beaucoup de mes connaissances/relations/amis/famille ont lu ma prose, et que j’ai donc accepté cette exposition, avec des retours formidables, et j’en suis si reconnaissante !… Une petite mise au point s’impose néanmoins…
La question qui revient, directement ou indirectement et je vous comprends aussi 😊 : jusqu’à quel point est-ce toi ?…
C’est tout le dilemme de l’écrivain – ou apprenti écrivain – , à la fois sa force et sa faiblesse je dirais ! Se dévoiler, oui, mais pas complètement, semer le doute, donner un détail vécu pour dix inventés, ou vécus par d’autres…
Bien sûr, ce premier roman est écrit à la première personne, le personnage principal me ressemble un peu dans sa trajectoire de vie et sa manière de fonctionner, sa sensibilité… Mais je vous rassure tout de suite la comparaison s’arrête là 😉 Il y a de moi dans Elisa, il y de moi dans Julia… mais ce n’est pas moi ! Et ce n’est pas ma vie non plus, bien évidemment.
Mon expérience personnelle de mère, d’épouse, d’amie etc… m’inspire bien sûr, mais j’ai assez vécu et ma vie professionnelle d’infirmière est suffisamment riche aussi pour me fournir abondamment en anecdotes sur toutes sortes d’histoires de vie, d’évènements et d’émotions que j’ai eu le privilège d’accompagner mais non de vivre en tant que tels.
Après, comme je l’ai joliment lu, « écrire est une autre façon de se dire »… Donc je ne vais pas renier non plus tout ce que vous avez pu lire, car chaque ligne est imprégnée de moi, et de mon interprétation du monde… Et j’espère qu’elle rejoint un peu la vôtre aussi 😉
La plume de Victoire 